Gilliatt

Les objets et installations que je réalise s’apparentent à des passerelles entre le corps et le paysage, des zones de contact que pourraient être la peau ou, de manière plus sécuritaire, une paroi bâtie, une architecture, modelant différemment un site et permettant ainsi une autre perception de l’espace. Le paysage devient alors le matériau d’une nouvelle structuration de l’espace.

GILLIAT

« Pour prendre le contrepied des sujets communs souvent proches d’un engin de transport ou d’une figure animalière, je souhaite proposer une monture improbable, hors d’échelle, et proche d’un fantasme paysager. Il s’agira de chevaucher les nuages ou de se laisser porter par les vagues. Plutôt que le confort d’un engin familier depuis lequel on observerait l’extérieur, je propose à l’utilisateur du manège d’occuper des éléments instables constitutifs du paysage et au caractère mouvant.

Gilliatt sera en hauteur, accessible par une échelle à barreaux.

Il s’agit d’un élément blanc depuis lequel s’échappent des gouttes d’eau. Les gouttes seront réalisées en bois massif, façonnées au tour à bois.

Les gouttes constitueront un groupe de 3, il s’agira d’éléments en bois tourné et panneaux. Elles représentent le moment fugace de rencontre d’une goutte avec une surface. La forme résultant de cette rencontre comprend un module central circulaire (réalisé en bois massif tourné) et une diffusion de la matière vers l’extérieur. C’est entre ces deux éléments que l’utilisateur du sujet pourra s’installer. Il sera ainsi au coeur de la goutte et aura la possibilité de faire tourner l’élément sur lui même.

Il s’agira de chevaucher les nuages ou de se laisser porter par les vagues.

– Julien Laforge