Césarine

La pratique de Matthieu Pilaud s’articule autour de la métamorphose de l’objet et de son caractère polymorphe. Objet-maquette, objet-industriel, objet-habitacle, objet-emballage, objet-poétique, objet monumental…. adjectifs ou qualificatifs qui définissent son rapport tantôt sérieux, tantôt ludique, tantôt factuel à la forme et à sa composante.

CÉSARINE DE MATTHIEU PILAUD

J’ai tenté de déjouer l’iconographie formelle de l’esthétique foraine en proposant des sujets inspirés de plusieurs vocabulaires de formes d’univers différents tels que l’aviation, la science-fiction, ou encore le corps et ses courbes… Ces trois sujets à l’allure hybride ouvrent le rapport au monstrueux, à l’ambigu, à l’entre-deux. Ils posent à travers une oscillation entre la figure et la forme un questionnement sur la nature du sujet et de l’oeuvre praticable.

Investir un manège, c’est modifier l’appréhension de l’oeuvre en la pensant non comme un objet “au regard” mais comme un objet praticable capable de recevoir une ou plusieurs personnes. Elles offriront trois positions différentes : l’une sera chevauchable, la seconde invitera la personne à s’étendre et la troisième proposera à la manière d’un bunker de se “cacher “ en pénétrant à l’intérieur de la sculpture. Ces trois pièces seront réalisées par assemblage de plaques de métal soudées entre elles.

Investir un manège c’est modifier l’appréhension de l’oeuvre…

– Matthieu Pilaud