Univers Sonore

L’UNIVERS SONORE DE CAMILLE LE CHATELIER

Camille Le Chatelier propose aux Fondeurs de roue une composition basée sur un système qui reprend les particularités des orgues mécaniques de fêtes foraines. Ces machines complexes pourraient être considérées comme les premiers synthétiseurs bien avant l’ère du numérique. En effet l’air envoyé par le système de soufflerie active le son de flûtes en bois ou en métal qui produisent des sonorités qui pour certaines imitent le son d’instruments classiques de fanfares, tels que le basson, la trompette, la clarinette et bien d’autres encore. C’est cette capacité à produire physiquement une vibration et une fréquence proches de celles d’autres instruments qui a donné naissance à l’idée du projet sonore. La première est un ensemble de partitions numériques composées d’après des arrangements de véritables cartons d’orgues mécaniques des années trente. Ces ‘cartons numériques’, lus par un logiciel, jouent non pas sur des flûtes en bois ou en métal, mais sur des octaves créées à partir d’enregistrements de bruits concrets tels que le bruissement d’un ventilateur, le sursaut d’une baguette de laiton au coin d’une table ou le cliquetis d’une roue de vélo qui tourne. Cette quantité de sonorités non mélodiques constitue grâce à un travail d’analyse de fréquences et de composition musicale une gamme d’instruments logiciels activés lors de la lecture du carton. Le principal objectif de cette recherche étant de dégager d’un environnement non mélodique une certaine musicalité qui est présente si l’on prend le temps de l’écouter et encore plus si on la soumet à une certaine rythmique.

 

 

L’UNIVERS SONORE BLANDINE BRIÈRE ET MORGANE DORÉ/CCHWET

L’environnement sonore d’un manège est souvent facilement identifiable. C’est un joyeux mélange cacophonique qui, dans la profusion de sons émis par l’espace urbain, fait place aux cris d’excitation des enfants, aux bruits des rouages du carrousel, à la voix emblématique qui harangue la chaland. Dans cette atmosphère bouillonnante la bande sonore du manège se fond, souligne cet univers.

La mélodie diffusée dans le manège accompagne son mouvement circulaire et sans fin. Elle est par essence, répétitive et amplifiant l’idée première du voyage, elle invite les oreilles à l’émerveillement d’une traversée sensationnelle.

C’est dans cet esprit que sera réalisé cette bande sonore. Le fil conducteur musical sera un motif rythmique et mélodique se répétant sans cesse. Support d’écriture et d’improvisation, c’est autour de ce mouvement obstinée de la ronde que joueront et se répondront des sons concrets, issus des prises de sons brutes du réel et le son des vinyles. Matières écrites. Déjouées par Morgane. Nous souhaitons inscrire cette bande son dans une énergie festive.

La diffusion sonore comme forme donnée permet de démultiplier l’écoute ; de renchérir le mouvement rotatif du manège selon la disposition des hauts parleurs. ; la spatialisation du visiteur.